Contrairement à l’idée répandue, il est possible pour le patient dialysé, de partir en vacances à l’étranger. A l’instar des voyages en France, il est important de prévenir longtemps à l’avance, le personnel soignant de votre volonté de prendre des congés à l’étranger. Cependant les démarches, en fonction de votre mode de traitement et en fonction du pays où vous voulez vous rendre, diffèrent.
Le guide Eurodial répertorie l’ensemble des centres de dialyse à l’étranger.
Il est possible de prendre :
Il arrive que l’organisme local de sécurité sociale puisse vous prendre en charge. En cas de règlement sur place, il est nécessaire de récupérer une facture acquittée qu’il faudra présenter à votre caisse d’assurance maladie dès votre retour en France pour enquête avant remboursement.
Le patient doit choisir très tôt l’unité de dialyse du lieu de villégiature ou la contacter. Le dossier complet doit être envoyé par votre unité au centre d’accueil et il comprend :
Il n’y a pas de demande d’entente préalable ni de remboursement de transport sur place. Pour les traitements en cours, certains peuvent être fournis par le centre de dialyse d’accueil. Dans tous les cas il est préférable de contacter directement le centre d’accueil afin de valider avec lui l’organisation de vos traitements.
Avant d’envisager un voyage, vous devrez en aviser votre néphrologue et votre unité de dialyse en leur faisant part du lieu et de la période de vos vacances.
La liste de ces pays est en évolution constante… Les états ou provinces d’état ou territoires d’outre mer qui ont signé un accord avec la France sont :
L’Algérie, Andorre, le Bénin, la Bosnie-Herzégovine, le Cameroun, le Canada, le Cap-Vert, le Chili, le Congo, la Côte-d’Ivoire, la Croatie, les Etats-Unis, le Gabon, Guernesey-Aurigny-Herm-Jethou, Israël, Jersey, la Macédoine, Madagascar, le Mali, Le Maroc, la Mauritanie, Monaco, le Niger, les Philippines, le Québec, Saint-Marin, le Sénégal, la Serbie-et-Monténégro, le Togo, la Tunisie, la Turquie… Ainsi que la Nouvelle-Calédonie, Mayotte et la Polynésie française, trois Territoires d’outre-mer, autonomes en matière de protection sociale, mais qui ont signé un accord de coordination de sécurité sociale avec la France.
Il faudra définir longtemps à l’avance le lieu et, la durée, le nombre de séances sur le site d’accueil, le type de prise en charge, les traitements à administrer…
L’équipe de votre unité de soin doit adresser un courrier au centre d’accueil avec :
Le centre d’accueil envoie son accord rappelant bien les dates prévues sur place et le nombre de séances sur place, avec le prix de la séance de dialyse consenti en monnaie locale et en euro…
Votre néphrologue doit adresser un courrier au Médecin Conseil de la Sécurité Sociale apportant toutes les précisions et indiquant le motif du séjour (joindre l’accord au centre d’accueil).
Votre Caisse d’Assurance Maladie vérifie et valide :
Attention : sans demande préalable auprès de votre CAM aucun remboursement ne sera assuré !
Attention : C’est vous qui recevez directement l’accord écrit du médecin conseil de votre CAM. Vous devrez en transmettre une copie à votre néphrologue.
Vous devez partir avec un dossier comprenant :
Attention : pas de remboursement de transport sur place.
Le centre de dialyse du domicile habituel du patient peut entrer en contact avec le centre du lieu de déplacement et avertir le laboratoire fournisseur pour étudier la possibilité de livraison du traitement pour ce dernier, afin de respecter au mieux les conditions de conservation lors du transport.
Si l’envoi ne peut pas être effectué par le laboratoire fabricant et si les produits ne peuvent être fournis sur place, il faudra alors demander à votre équipe de réaliser les ordonnances nécessaires afin que vous puissiez partir avec vos ordonnances et vos médicaments dans de bonnes conditions de transport.
Les autres traitements ne vous seront pas forcément fournis sur place. Il est donc primordial de contacter votre centre d’accueil afin de vérifier avec lui l’organisation de vos traitements.
Si vous voyagez en avion : certains médicaments et dispositifs (comme les seringues) nécessitent un certificat de transport.
Sur place, vous devez vous acquitter des séances de dialyse et revenir avec une facture originale acquittée (date impérative) en monnaie locale.
Attention : aucun supplément ne sera remboursé.
Un paiement différé est parfois accepté par les centres d’accueil qui doivent fournir néanmoins une facture acquittée.
Si vous êtes inscrit sur une liste de greffe. Il est important pour vous de contracter une assurance afin de faciliter au maximum vos démarches en cas de retour.
Constituer au retour un dossier complet pour demander le remboursement et le déposer auprès de votre CAM. Celui-ci comprend :
Le remboursement se fera dans un délai de 2 à 6 mois au prix en cours de la monnaie locale.
Algérie, Maroc, Tunisie : Pour un patient de nationalité locale, demander à votre CPAM un formulaire SE 352-05 en cas de congés pays (attestation de l’employeur), d’arrêt de travail, ou de maladie professionnelle.
Parfois, un remboursement peut être accepté par les caisses locales d’assurance maladie (CPAM).
Etats-Unis : Nécessité de connaître le tarif applicable aux ressortissants de l’état considéré.
TOM : demander à votre CPAM un formulaire SE 988-04.
Polynésie : Demander à votre CPAM un formulaire SE 980-05.
Québec : Demander à votre CPAM un formulaire SE 401-903.
Avant d’envisager un voyage, vous devrez en aviser votre néphrologue et votre unité de dialyse en leur faisant part du lieu et de la période de vos vacances.
La démarche est identique à celle faite pour un pays ne faisant pas partie de l’Espace Economique Européen, mais qui est lié par une convention à la France.
A noter, qu’une vigilance supplémentaire sera nécessaire concernant :
Le délai de remboursement en France sera plus long (au moins 2 à 6 mois), car une enquête systématique des organismes de la Sécurité Sociale a lieu.