Il est permis d’explorer la fonction rénale chez les patients hypertendus, diabétiques, poly-vasculaires ou d’âge avancé. Il faut aussi l’explorer chez les patients porteurs de maladie génétique ou de système, chez les patients ayant des antécédents d’infections ou de lithiases urinaires hautes à répétition, chez des patients ayant pris de façon intermittente ou chronique des médicaments potentiellement néphrotoxiques (AINS, lithium, anti-calcineurines, certaines chimiothérapies anticancéreuses).
Le fonctionnement des reins s’évalue, en routine, par la mesure de la créatininémie mais surtout par l’estimation du débit de filtration glomérulaire (DGF) ou « clairance de la créatinine » calculé à l’aide d’équations : Formule de Cockcroft et Gault et Formule MDRD simplifiée.
Selon le Guide du Parcours de soins « Maladie Rénale Chronique de l’adulte » (page 9) réalisé par la Haute Autorité de Santé, « l’affirmation du caractère chronique de la maladie rénale est établie lorsque l’un des signes d’atteinte rénale persiste pendant plus de 3 mois :
Le recours au néphrologue est recommandé en cas de doute sur la nature de la maladie rénale ou de nécessité d’examens spécialisés pour le diagnostic étiologique ».
Pour prévenir et freiner l’évolution de l’insuffisance rénale chronique, il faut :
L’éducation thérapeutique des patients (ETP) joue ici un rôle clé, en complémentarité des traitements. La Fondation Charles Mion – AIDER Santé met en place régulièrement des ateliers d’ETP optimisant les traitements et favorisant l’autonomie des patients pour les aider à mieux vivre la maladie
La consommation de tabac : elle peut provoquer une aggravation des lésions des vaisseaux sanguins.
Une nourriture saine et équilibrée, suivie par une diététicienne, et pratiquer une activité physique régulière.
L'apport en sel et les protéines animales doivent être limités pour diminuer le taux d'urée et la maltolérance urémique.
Graisses végétales, boissons et calcium afin d'éviter la déshydratation et de subvenir aux besoins de l'organisme.
Lorsqu’un patient est atteint d’insuffisance rénale dite « terminale » (clairance de la créatinine < 10 ml/min/1.73m2), un traitement permettant de suppléer à la fonction de filtration du sang assurée par les reins est mis en place par un médecin néphrologue.
Il existe trois types de traitement de suppléance :
Le choix du traitement de suppléance se fait en concertation entre le patient, son entourage et son néphrologue réfèrent. Il est fait après une information éclairée, en groupe et/ou individuelle. Il prend en compte l’ensemble des paramètres médicaux, socio-économiques et personnels du patient.