Une journée pour les aidants et les patients

Une journée pour les aidants et les patients

Les professionnels de santé présents pour animer ces ateliers

La Fondation Charles Mion – AIDER Santé a organisé ce dimanche 7 décembre une journée entièrement dédiée aux aidants et aux patients, pensée comme un temps de respiration utile et bienveillant. Cinq binômes patient–aidant ont été invités à se retrouver pour partager leurs expériences, mettre des mots sur les difficultés du quotidien et bénéficier d’informations dans un format volontairement interactif. L’ambition est simple et essentielle : offrir un espace de rencontre sécurisé, où la parole se libère et où chacun repart avec des repères concrets pour mieux vivre, ensemble, la maladie et ses contraintes.

Reconnaître et soutenir le rôle des aidants

 

Au cœur de cette initiative, la reconnaissance d’un rôle souvent exercé dans la discrétion. Être aidant suppose une disponibilité soutenue, une charge mentale réelle et un engagement qui déborde les cadres habituels de la vie personnelle et professionnelle. La journée a également mis en lumière une réalité trop peu dite côté patients : solliciter son aidant n’est pas toujours évident, et l’équilibre entre désir d’autonomie et besoin de soutien se construit, pas à pas. En réunissant les binômes, la Fondation a voulu rappeler la place essentielle de l’aidant et offrir des outils pour que cette relation se vive de manière plus sereine et plus efficace.

Des ateliers pour agir au quotidien

Le programme s’est articulé autour de quatre ateliers complémentaires.

  • L’atelier « Diététique et vie sociale », animé par la diététicienne, Nancy Champalbert, a proposé des stratégies pour concilier santé et plaisir, adapter les repas, préserver la convivialité et anticiper les situations de sortie. Des interventions, dans cet atelier, de Corinne Levy, Responsable du Pôle Accueil – Soins Support et assistante sociale au sein de la Fondation ont permis d’apporter des points d’éclairage sur la préservation de la qualité de vie.
  • Un atelier conduit par la psychologue, Séverine Hmana-Héritier, à destination des aidants, a abordé la prévention de l’épuisement, la gestion des émotions et l’identification des ressources de proximité.
  • En miroir, un atelier pour les patients a proposé des clés pour apprivoiser la maladie au quotidien, mieux communiquer avec l’entourage et retrouver des marges de liberté.
  • Enfin, l’atelier d’activité physique adaptée, encadré par l’éducateur APA, Nicolas Deslys, a montré comment entretenir sa condition physique de façon réaliste et sûre.

 

Des solutions concrètes et utiles

Les échanges ont fait émerger des besoins très pratiques : maintenir une activité physique compatible avec les traitements ; organiser des vacances sans renoncer à la sécurité ni au plaisir ; concilier emploi et soins en s’appuyant sur des aménagements et des relais ; oser demander de l’aide lorsque la charge devient trop lourde. En apportant des réponses opérationnelles, la journée a contribué à renforcer l’autonomie des patients et des aidants, et donné des perspectives d’action accessibles.

Une approche interdisciplinaire au service de la qualité de vie

La force du dispositif tient à la complémentarité des expertises mobilisées. Psychologie, diététique, accompagnement social et activité physique adaptée se répondent pour traiter, ensemble, les dimensions sociales et émotionnelles de la vie avec une maladie chronique. Ce format d’ateliers favorise l’appropriation des conseils, la mise en commun d’expériences et la continuité entre messages délivrés et pratiques effectivement adoptées. La journée constitue ainsi un « parcours court » de soins de support, centré sur l’utilité et la durabilité des changements.

Perspectives d’élargissement et d’ancrage territorial

Au regard des retours exprimés, la démarche appelle naturellement à être prolongée et diffusée. Des cycles réguliers, des séances en petit groupe, des outils pratiques (guides repas, carnets d’exercices, check‑lists de voyage, fiches repères pour l’employeur) et des dispositifs de relais sont autant de pistes pour pérenniser l’impact. L’objectif demeure inchangé : accompagner les patients et leurs aidants dans la durée, prévenir les renoncements et soutenir la qualité de vie au plus près du réel.