19 Avr AIDER SANTÉ engagé dans une démarche éthique
L’éthique en santé est un questionnement permanent qui vise à déterminer comment agir au mieux, dans le respect des personnes.
La Commission Éthique et Droits des Patients d’AIDER SANTÉ créée en 2012, a pour missions, entre autres, d’intégrer les questionnements éthiques émanant des soignants, des familles, et des patients – comme par exemple une volonté de limiter des soins – et de proposer des axes d’amélioration tout au long du parcours de soins.
Afin d’approfondir les axes de réflexion sur l’éthique dans le domaine de la santé et de sensibiliser l’ensemble des professionnels, la Commission Éthique et Droits des patients a convié le Professeur Bringer, ancien Doyen de la Faculté de Médecine de Montpellier, Professeur des Universités-Praticien Hospitalier et Membre de l’Espace de réflexion Ethique Occitanie à animer une conférence sur « l’éthique d’une personnalisation des soins dans la maladie chronique ».
L’ÉTHIQUE EN SANTÉ : LES QUATRE GRANDS PRINCIPES
« L’éthique en santé est un dialogue de la culture et du partage, un échange privilégiant des regards croisés qui ne se limite pas au point de vue des soignants et des médecins mais inclus également, les patients et leur famille, des juristes, des philosophes, des sociologues et des théologiens » souligne le Professeur Bringer. Quatre grands principes structurent l’éthique en santé : l’autonomie, la bienfaisance (le bon soin au bon moment par la bonne équipe), la non malfaisance (erreurs de soins, souffrance sous-estimée, absence d’attention, d’écoute, de tact, l’usage d’un vocabulaire inintelligible) et l’équité. Ces principes permettent de clarifier les conflits de valeur en jeu dans des situations complexes, en fournissant un cadre de référence.
L’ETHIQUE EN SANTÉ : CONCILIER TECHNOLOGIE ET HUMANITÉ
La médecine générale ne se résume pas uniquement à la qualité des soins et à des algorithmes utilisés en « médecine des maladies ». Aujourd’hui, tout patient pris en charge, souhaite un accès à des soins innovants, un relationnel de quali
FLORENT GARDIN PHOTOté et un parcours de soins « fluide » et coordonné. Nous devons considérer le passage de la « Médecine des Maladies » à la « Médecine des personnes ». La pratique clinique nécessite donc de développer, aux côtés de la technique, une approche qui relève de l’humain et de l’attention à l’autre, dans le respect de ses propres valeurs. « Être humain en soins, c’est avoir de façon innée ou acquise la lecture émotionnelle de l’autre, pour mieux percevoir, comprendre, et répondre aux patients. » précise le Professeur Bringer. Dans les maladies chroniques, la « médecine de la personne » est encore essentielle. Elle prend en compte, au-delà de la pathologie, le profil du patient (psycho social, éducatif et culturel), ses priorités, sa vulnérabilité, son niveau d’éducation, sa précarité et son conditionnement (alimentation, activité physique, addiction) ». AIDER SANTÉ s’emploie chaque jour à allier la technologie du traitement, l’innovation, à l’humanité des soins pour une prise en charge de qualité dans le respect du projet de vie du patient.
L’ÉTHIQUE AU CŒUR DES PRÉOCCUPATIONS D’AIDER SANTÉ POUR DES SOINS PERSONNALISÉS
AIDER SANTÉ a mis en place plusieurs dispositifs permettant de placer le projet de vie du patient au cœur de sa prise en charge :
– La Commission Ethique et Droits des patients réunit médecins, soignants, représentants des patients et responsables de qualité. Elle propose entre autres, toute action d’amélioration relative aux questions d’éthique et droits des patients et intègre ces questionnements durant le parcours de soin du patient quel que soit le stade de sa maladie.
– L’intégration des équipes de soins de support : diététicien(ne)s, psychologues et assistant(e)s sociaux(ales), déployés sur tout le territoire, sont totalement intégrés au processus de prise en charge du patient et contribuent à la constitution de son projet personnalisé de soins.
– «L’Infirmièr(e)s Parcours » : un suivi particulier des patients souffrant de Maladies Rénales en consultation de néphrologie, commence à être déployé dans l’établissement au travers de la mise en place « d’Infirmièr(e)s Parcours ». Leur rôle est de compléter l’accompagnement médical, avant la prise en charge en dialyse, pour assurer une meilleure coordination avec l’ensemble des acteurs intervenants auprès du patient, mais aussi avec des consultations dédiées pour s’assurer de la bonne compréhension des informations fournies.
– Un programme d’Education Thérapeutique dédié à la pré-suppléance permet aux patients qui l’intègrent ainsi qu’à leur accompagnant s’ils le souhaitent, de disposer d’une série d’ateliers, entretiens, consultations ou encore visites, pour une information complète et participative. Le témoignage d’autres patients, l’échange, l’appropriation favorisent un choix éclairé du mode de suppléance qui leur conviendra le mieux. Il permet ainsi d’envisager la greffe, si le patient est éligible avant l’entrée en dialyse. Cette approche permet au patient d’être « acteur » de son traitement.
– Les partenariats patients-soignants : Cette démarche a pour objectif de renforcer le rôle des usagers en qualité d’acteur de leur parcours du soin et favorisant la qualité et la sécurité des soins. En ce sens, l’établissement a inscrit un binôme volontaire patient-soignant pour le Diplôme Universitaire 2018-2019 « Se former au partenariat patient-soignant » à l’Université de Montpellier. L’implication de ce patient volontaire dans des activités coconstruites, doit permettre de mieux comprendre et prendre en considération « l’expérience » patient dans nos processus.
L’ensemble de ces dispositifs doit permettre de mieux connaître les patients pour une approche plus personnalisée des soins et de l’accompagnement.
L’éthique est un questionnement permanent sur l’impact de nos actes et décisions sur la vie du patient. Ce questionnement s’inscrit dans les valeurs fondamentales de l’Établissement, Privé non Lucratif, qui amène à placer l’humain au cœur de ses processus.
AIDER SANTÉ considère le projet de vie du patient comme central et s’applique au quotidien à concilier les principes éthiques à la technologie, pour maintenir la qualité de vie des patients en traitement.