17 Nov La Fondation Charles-Mion – AIDER Santé engagée pour la Semaine Nationale de la Dénutrition 2022, du 18 au 25 novembre
Pour cette 3ème édition, la Fondation Charles Mion – AIDER Santé s’associe à nouveau à la #SemaineDénutrition2022, du 18 au 25 novembre 2022. Cette Semaine nationale créée dans le cadre du Programme national Nutrition Santé 2019-2023 est organisée par le Collectif de lutte contre la dénutrition (CLD).
L’établissement, en lien avec son Comité de Liaison sur l’Alimentation et la Nutrition (CLAN), propose dès le 18 novembre des opérations de sensibilisation et d’information sur cette maladie silencieuse auprès des professionnels de santé et des 1100 patients en unités et à domicile.
« Un grand nombre de dialysés croyant bien faire en contrôlant leur alimentation ou par manque d’appétit sont dénutris. L’accompagnement diététique est important car il s’agit d’adapter les apports alimentaires aux résultats biologiques sans tomber dans un excès de restrictions, afin d’assurer la couverture des besoins énergétiques. En 2021, plus de 30% des patients de la Fondation, dialysés dans les modalités de centre et UDM étaient dénutris et aux alentours de 20% en UAD » explique Isabelle Ohresser, Cadre paramédical-diététicienne.
Le dépistage de la dénutrition est donc effectué régulièrement sur l’ensemble des sites de la Fondation. « Cette année, selon les nouveaux critères de dénutrition, nous avons ajouté l’évaluation de la force de préhension avec l’utilisation d’un dynamomètre. » poursuit Isabelle Ohresser. « Nous proposons aux personnes dépistées à risque de dénutrition un suivi diététique personnalisé ainsi qu’un programme de réhabilitation physique pour ceux qui le souhaitent. Tous les soignants sont mobilisés. Les infirmiers.ères pour le dépistage, les diététiciennes pour les conseils nutritionnels, l’enseignant en Activité Physique Adaptée pour la réhabilitation physique. Les modalités d’interventions sont validées avec le médecin et en réunions pluriprofessionnelles et sont proposées aux personnes dénutries. » conclut-elle.
La dénutrition est une maladie silencieuse.
La dénutrition survient lorsqu’un malade ou une personne fragile a des apports alimentaires insuffisants au regard de ses besoins. Elle touche 2 millions de français chaque année, dont 800 000 personnes âgées mais également des adultes et enfants atteints de pathologies lourdes ou hospitalisés. Depuis 2020, les malades du Covid-19 sont aussi concernés. Cette maladie peut entraîner des complications post-opératoires, retarder la guérison et parfois conduire au décès de la personne concernée. Pour autant, elle n’est pas reconnue dans la société et dans le système de soin à la hauteur du fléau qu’elle représente. Elle inquiète mais n’est pas douloureuse, ce qui accroît sa dangerosité. Pourtant c’est une maladie qu’on peut prévenir, qu’on sait dépister et qu’on peut prendre en charge.
Une priorité de santé publique
À l’occasion de la Semaine nationale de la dénutrition 2020, l’Ifop a réalisé une enquête pour le Collectif de Lutte contre la dénutrition et La Fondation Jean Jaurès, auprès d’un échantillon de 1 028 personnes. Il en est ressorti que si 77% des Français avaient déjà entendu parler de la dénutrition, 42% continuaient à penser qu’elle correspondait à des situations de famine et seuls 18% indiquaient à juste titre qu’il s’agissait d’une maladie. De même, si 93% des sondés ont conscience que la dénutrition peut toucher à tout âge, seuls 7% d’entre-deux estiment justement le chiffre de 2 millions de personnes quand 46% le sous-estiment et 45% n’en ont aucune idée.
Cette enquête a aussi permis de relever que plusieurs idées fausses circulent dans la population, notamment le fait qu’il est normal de maigrir en vieillissant (50% des personnes interrogées pensent que oui) ou lorsqu’on a une maladie grave (81%), ou encore que les personnes âgées aient besoin de manger moins de viande (56%, ce chiffre étant même de 75% chez les plus de 65 ans).
> Retrouvez toutes les informations sur le site web http://luttecontreladenutrition.fr